Si le son des danois de The Blue Van possède une dimension nostalgique, c’est parce que l’écoute de ce Love Shot nous renvoie directement à une sensation éprouvée il y a une dizaine d’années, lorsque l’on a découvert les White Stripes ou les Dandy Warhols: une collection de tubes et de mélodies intemporelles, dans la droite lignée des grands albums de Rock moderne. Rien que ça. Et une fois de plus, un petit détour par la Scandinavie, cette terre musicale si fertile, est hautement recommandé.
Il faut dire qu’en termes de titres fédérateurs et de succès internationaux, ces quatre danois en connaissent un rayon: on a en effet pu entendre des extraits de leur précédent effort, Man Up, dans une pub Apple pour l’Ipad, mais aussi dans des séries américaines telles que NCIS Los Angeles, CSI New York ou Countdown… Leur interprétation moderne du Rock des 60’s et 70’s parle un peu à chacun d’entre nous, pour un rendu global à situer entre le grain Vintage des White Stripes et le l’énergie d’un Franz Ferdinand. Leur groove n’est pas sans rappeler les bons moments d’un Blood Sugar Sex Magic des Red Hot Chili Peppers et leurs mélodies vont forcément chercher un peu du côté des Beatles et des Stones. Nul doute que ce mélange d’inspirations est des plus faciles d’approche…
Néanmoins ces glorieuses références ne se transforment pas en plagiats des groupes cités, le combo danois possédant sa marque de fabrique, qui s’imprime fermement dans nos esprits au fur et à mesure de ce nouvel opus. Le compromis entre recettes traditionelles et techniques Rock plus modernes est d’ailleurs un exercice constant qui s’exprime au mieux sur les hits en puissance «Mama’s Boy» ou «Run To The Sun». Il va être compliqué pour le combo de trouver des singles pour cet album, tous les titres en ayant a priori les qualités ; le premier élu est l’éponyme "Love Shot", très sûrement hérité du partage de la scène avec les Franz Ferdinand, tant l’univers musical du titre en est proche. «Beg Like A Dog», «Love Takes It All» et son clavier enflammé, montrent eux le côté plus énergique du groupe, tempéré par la ballade soutenue au piano «Woman Of The Wrong Kind».
Les compositions sont légères, aérées, la voix s’adapte aisément à toutes les situations musicales, dévoilant de très belles possibilités, souvent épaulée sur les refrains par des chœurs justes et efficaces. L’alliance entre guitares accoustiques et électriques («Wait And See») se fait naturellement, et les riffs Rock typiques touchent immédiatement leur cible («Hole In The Ground», «Draw The Line»). The Blue Van n’aura encore une fois aucun mal à placer ses titres sur des supports audiovisuels tant leur universalité saute aux oreilles et peut incroyablement attiser l’intérêt d’un vaste public sans prérequis musical.
Cette notion de simplicité portée au plus haut par The Blue Van est issue d’une sélection intelligente de titres efficaces, une trentaine de chansons ayant été présentées au départ pour un choix final de 13 titres. L’ombre des désormais feu White Stripes plane forcément, mais surtout parce que l’écoute de ce Love Shot nous procure un plaisir si proche d’un Elephant que la comparaison est inévitable. On se demande comment la recette Rock la plus simple fait toujours partie de celles qui fonctionnent le mieux; allez donc demander à ces quatre danois, il semble qu’ils aient trouvé la formule magique…
.: Tracklist :.
1. Mama’s Boy
2. Run To The Sun
3. Love Shot
4. Beg Like A Dog
5. Women Of The Wrong Kind
6. Loser Takes It All
7. Teenage Runaway
8. Fame And Glory
9. Draw The Line
10. Hole In The Ground
11. Wait And See
12. Evil
13. You Live, You Learn, You Die
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